[Interview] Quatre Épingles, la conciergerie 3.0

[Interview] Quatre Épingles, la conciergerie 3.0

Qui n’a jamais rêvé qu’on exécute les tâches du quotidien à sa place ? La start-up Quatre Epingles réalise vos rêves en vous proposant un véritable service de conciergerie 3.0.

Julien Van Hoeylandt, co fondateur, nous parle de sa start-up.

Mandarine CODI : Bonjour Julien Van Hoeylandt, vous êtes co-fondateur de la start-up Quatre Epingles, pouvez-vous vous présenter ?

Julien Van Hoeylandt : Bonjour, je suis Julien Van Hoeylandt, j’ai 34 ans. Je suis diplômé en commerce international et entrepreneur depuis toujours. J’ai commencé ma carrière en 2001 en créant une entreprise familiale dans le meuble, qui est par la suite devenue un pure player. En 2010, j’ai repris la direction d’une agence de marketing digital d’un groupe allemand dont j’ai relancé la filiale française jusqu’en 2014.

 

Julien Van Hoeylandt – co fondateur de Quatre Epingles (source : Twitter.com)

 

Mon associé, Paul Rotig, 32 ans, est issu de l’école d’ingénieur ECE Paris. Il a commencé sa carrière dans le conseil en étant manager puis dirigeant d’une business unit de 70 consultants. Paul a travaillé dans cette structure orientée énergies de 2008 à 2013.

Aujourd’hui nous sommes les deux fondateurs de Quatre Epingles.

 

MC : Racontez-nous d’où est venue l’idée de Quatre Epingle?

JVH : Avec Paul, nous avions fait le même constat, il y a un véritable manque d’accès aux services du quotidien. Par exemple, mon rêve c’est de donner mes chemises en bas de mon immeuble et les récupérer le soir même, sans avoir le souci de les amener et de les récupérer au pressing.

Nous souhaitons apporter une véritable solution pour palier à ce problème et fournir une nouvelle forme d’accès aux services du quotidien.

 

Je crois que la rencontre avec votre associé Paul s’est faite de façon originale, racontez-nous !

JVH : En effet, nous nous sommes rencontrés sur un site de rencontre… d’entrepreneurs. Une plateforme où chaque entrepreneur énonce les grandes lignes de son projet. J’ai testé une dizaine d’idées d’entreprises que j’avais en tête. Paul avait l’idée de la conciergerie BtoB. Il se trouve que si on avait eu les détails des projets de l’un et de l’autre, peut-être que nous n’aurions jamais travaillé ensemble. D’avoir seulement les grandes lignes de chacun a permis de discuter et de fonder nos idées ensemble pour finalement en faire qu’une.

 

MC : Parlons de votre idée, Qu’est-ce qu’est la start-up Quatre Epingles ?

JVH : Aujourd’hui, Quatre Epingles est une conciergerie 3.0 qui prend la forme d’une application mobile et d’une web map.  L’utilisateur passe commande d’un service du quotidien sur l’application mobile ou sur le site web tel que le pressing, la livraison d’un bouquet de fleurs, la commande d’un panier de fruits & légumes, de la garde d’enfants… Après avoir passé sa commande, on récupère son bien dans un Qorner de conciergerie. Il existe deux types de Qorners  :

–          Les Qorners de conciergerie de quartier, situés dans les stations de métro, les gares, les salles de sports… ce sont des points de relais.

–          Les Qorners de conciergerie d’entreprises, situés dans les locaux de nos entreprises partenaires.

 

Application mobile Quatre Epingles

 

Notre solution est vraiment collaborative car pour réaliser les flux, des points relais vers les artisans nous faisons appel à des autoentrepreneurs de type Deliveroo, Uber… Nous avons un large réseau d’entreprises, d’artisans, de commerçants partenaires mais aussi des entreprises qui nous octroient des espaces pour nos Qorners comme Carrefour, SNCF, RATP…

 

MC : Quel est le modèle économique de Quatre Epingles et qui sont les clients principaux ?

JVH : Nous avons mis la priorité sur le secteur BTOB. Pour les entreprises nouvelle génération. Notre service est idéal pour les petites structures, PME ou ETI, très orientées qualité de vie au travail et qui veulent proposer des services à leurs collaborateurs car elles n’ont pas de conciergeries dans leurs locaux.

Nous avons un modèle économique en BtoBtoC, c’est-à-dire qu’on passe par les entreprises mais on passe aussi par le grand public. C’est l’artisan qui vous nous rémunérer car nous lui avons amené un client.

Nos clients sont les particuliers et les grandes sociétés de différents secteurs économiques comme Vinci, Meetic… mais ce sont aussi des PME de 50 personnes qui sont contentes de proposer un service de conciergerie.

MC : Votre service de conciergerie est désormais lancé sur le territoire parisien, quels sont vos objectifs à court et long terme ?

JVH : L’objectif que nous tenons depuis le départ, c’est le maillage du territoire parisien, et du territoire francilien. C’est chose faite. Au départ, le service représentait juste le pressing mais nous sommes devenus multi-services, avec une solution poussée. Aujourd’hui, nous pouvons dire que la solution cartonne en Ile-de-France.

 

Qorner de conciergerie de quartier – (source : http://www.lagardere-tr.fr/fr/news_pressSelect.php?id_new=353&annee=2016)

 

A long terme, nous souhaitons couvrir les 40 villes françaises de plus de 150 000 habitants. Dès 2017 nous allons annoncer cette ouverture. Le but étant de couvrir l’ensemble du territoire métropolitain.

 

MC : Vous avez été suivis par Mandarine CODI, lors de votre incubation. Racontez-nous la relation entre les deux parties ? Sur quels points avez-vous été accompagnés ?

JVH : Nous avons été incubés jusqu’en 2015 à l’ECE Cube, l’incubateur de l’école d’ingénieurs informatique et généraliste. Nous avons été suivis par Virginie Corvellec, de Mandarine CODI.

Nous sommes un duo de fondateurs et nous n’avons jamais trouvé de troisième associé. C’est un peu un inconvénient car à chaque fois qu’il y a un débat et qu’on n’est pas d’accord il faut trouver un consensus.

Virginie Corvellec nous a accompagnés sur la structuration du duo d’associés. Elle a fait ressortir les forces et faiblesses de  chacun. Elle a eu ce rôle structurant de troisième œil, de troisième oreille, celle qui donne un regard différent, qui ouvre le débat

Pour notre cas, elle a mis le doigt sur l’importance de faire un business plan. Fin 2015 on a fait ce travail, il y avait eu une énorme progression de Quatre Epingle mais le modèle économique n’était plus adapté et pas rentable. Nous avons planché sur le business plan pendant plusieurs jours en autarcie et on a travaillé sur chaque point de détail.

Virginie Corvellec a eu un véritable rôle de frein, dans le bon sens du terme, pour mieux déterminer les potentiels afin de prendre un nouvel et meilleur élan élan

MC : Que conseillez-vous à ceux qui ont une idée et qui veulent entreprendre aujourd’hui ?

JVH : La chose essentielle c’est de créer soi-même, il ne faut pas forcement reproduire des modèles qui fonctionnent car cela peut ne pas fonctionner sur un autre modèle.

 

Logo Quatre Epingles

 

D’autre part, l’idée ne « sert à rien », c’est l’exécution qui compte. Il faut travailler le produit et être flexible dessus pour l’adapter à l’environnement.

Le troisième point, c’est savoir prendre en compte les avis externes mais savoir aussi modérer ces avis. Il faut trouver le bon compromis, le bon intermédiaire dans l’écoute des avis.

 

MC : Nous vous souhaitons beaucoup de réussite dans votre aventure entrepreneuriale, comment pouvons-nous vous suivre ?

Nous sommes très actifs sur Facebook, LinkedIn et Twitter sous le nom de Quatre Epingles. Notre application est disponible et gratuite sur App store et Android. L’inscription est gratuite aussi.

Toute l’actualité et l’inscription à nos services sur le site internet https://www.quatreepingles.fr/



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