Intrapreneuriat : l’importance des compétences entrepreneuriales

Intrapreneuriat : l’importance des compétences entrepreneuriales

L’entrepreneur, c’est un personnage que l’on connait depuis toujours. Depuis les années 90, il a développé un nouveau visage : celui du start-upper, jeune, disruptif, adorant le risque et à qui tout réussit… Soi-disant ! Plus récemment, c’est l’intrapreneur qui fait parler de lui comme une solution de croissance au sein des plus grandes organisations. De nombreuses études et recherches tentent de décrypter ces phénomènes, analysant les comportements mais surtout les mettant en opposition sur bien des sujets.

Chez Mandarine CODI, nous sommes partisans du fait que l’entrepreneur et l’intrapreneur qui, à priori s’opposent, doivent cultiver leurs similitudes comportementales pour augmenter leurs chances de succès et surtout les chances de succès de leurs projets innovants.

 

Intrapreneur vs Entrepreneur :

 

 Ne soyons pas dupes, l’entrepreneur et l’intrapreneur sont différents, notamment par le cadre dans lequel ils opèrent et par la finalité des projets qu’ils portent.

D’un côté, l’entrepreneur commence souvent seul, poussé par une conviction personnelle. Il va faire le choix de développer son projet, souvent sur fonds personnels et limités avec l’ambition que ce projet fluctue, rentabilise son investissement et devienne une source de revenue. Ayant à priori des ressources limitées, il doit composer avec peu, faire lui-même (quitte à ne pas être 100% performant) et redoubler d’imagination pour développer le projet.

Il va également devoir fournir davantage d’efforts pour se créer un nom et une légitimité auprès de financeurs, clients et partenaires potentiels pour les convaincre. Alors que l’entrepreneur seul peut avancer vite et décider rapidement, les interactions avec ces tiers et leurs processus peuvent engendrer des cycles de décision longs qui le pénalise.

Enfin, l’entrepreneur a une ambition personnelle et financière autour de la réussite de son projet, soit pour engendrer des revenus importants à court terme, soit pour assurer la pérennité de l’activité à long terme.

A l’inverse, l’intrapreneur, qu’il soit instigateur ou mandaté par son organisation, opère sous couvert d’un contrat de travail et d’une entreprise stable, pour porter un projet qui apportera de l’innovation et la croissance, tous l’espèrent, à son organisation. En tant que professionnel, il est bien évidemment tout autant axé sur la réussite du projet qu’il porte. Il a des délais à tenir, des moyens financiers à obtenir, des « investisseurs » (sa direction) à satisfaire et des objectifs à atteindre. Contrairement à l’entrepreneur, il doit composer avec d’avantage de processus internes, un cycle de décision souvent plus long et une organisation moins agile mais il a aussi également une structure de compétences sur laquelle s’appuyer, une stabilité financière et, parfois, un cadre légitime et reconnu pour l’appuyer vis-à-vis de potentiels clients ou partenaires. Contrairement à l’entrepreneur, il n’a pas nécessairement d’intérêt financier à la réussite du projet et n’est pas autant contraint par le temps.

Néanmoins, malgré la différence de cadre et d’ambition, pour réussir ses projets intrapreneuriaux, il est tout autant nécessaire d’adopter les comportements et les compétences entrepreneuriales afin d’augmenter les chances de succès du projet et ces processus s’apprennent. Il faut casser le mythe : l’entrepreneuriat n’est pas inné… même chez ceux qui choisissent d’entreprendre !

 

On ne nait pas entrepreneur, on le devient :

 

Pendant longtemps, la littérature économique et scientifique a laissé penser que les entrepreneurs détenaient des caractéristiques innées, intrinsèques et propres qui leur permettaient d’être des entrepreneurs enclins au succès. Au fil des époques, cette vision de l’entrepreneur est largement analysée par la recherche scientifique pour conclure que l’entrepreneur n’est pas par ce qu’il est mais par ce qu’il fait. L’entrepreneuriat est avant tout un processus mais surtout un métier qui s’apprend. Alain Fayolle, auteur et ancien Professeur et directeur du Centre de recherche en entrepreneuriat de l’EM Lyon Business School, dit même qu’: « il est possible et d’ailleurs souhaitable de se préparer et de se former à l’exercice de ce qui est un véritable métier : entreprendre ».

Effectivement, le chemin de l’entrepreneuriat apporte son lot d’embuches et d’opportunités qu’il faut prendre en compte dans la réussite d’un projet entrepreneurial : le produit, l’innovation, les partenaires, le marché, la temporalité, les opportunités, l’accompagnement, … etc.

Mais, au-delà et face à toutes ces composantes, ce sont avant tout le comportement et les compétences entrepreneuriales qui permettent et augmentent les chances de succès des projets innovants qu’ils soient conduits par un intrapreneur au sein d’une organisation ou un entrepreneur en mode start up.

 

Des compétences entrepreneuriales à développer :

 

L’entrepreneur est optimiste, résiliant, persévérant et orienté solution.  Il doit apprendre à composer avec les imprévus, accueillir les événements et contraintes extérieures pour identifier de nouvelles opportunités, accepter les refus et être en capacité de repenser ses stratégies pour atteindre ses objectifs.

Il doit faire preuve de prise d’initiative et avancer avec rapidité et agilité en composant avec les moyens à sa disposition mais il doit aussi accepter de ne pas savoir, de se reposer sur d’autres personnes et de déléguer. Se connaitre soi est l’une des forces majeures d’un entrepreneur. Cela lui permettra de s’exprimer plus largement sur ses points forts plutôt que de se focaliser sur ses lacunes qu’il peut déléguer.

Il doit être capable de porter différentes casquettes et adopter des postures radicalement différentes. Tantôt il doit accepter la prise de risque et l’incertitude en naviguant à vue tout en mesurant la perte acceptable. Tantôt, il doit être un gestionnaire et manager cadré pour partager une vision stratégique et opérationnelle claire avec ses équipes et investisseurs pour faire avancer les projets de manière concrète dans les délais prévus.

Bref, il doit être le visionnaire qui porte l’idée et les valeurs, le manager qui gère les ressources, le stratège qui bat la mesure et un vendeur qui séduit.

Evidemment, ces comportements ne sont pas un gage de réussite bien qu’ils y contribuent fortement. D’ailleurs, tous les entrepreneurs et intrapreneurs (qui réussissent ou non) n’ont pas nécessairement un comportement et des capacités entrepreneuriales lorsqu’ils débutent. Ils peuvent les acquérir et les apprendre. Certains ne les auront jamais et d’autres n’en n’acquerront que certaines et pourront compenser avec la présence d’un associé ou d’un collaborateur complémentaire.

 

In finé, l’entrepreneur et l’intrapreneur opèrent dans des cadres différents avec des bénéfices et des contraintes qui les challengent autant l’un que l’autre. Ils doivent s’adapter à leurs contraintes et en tirer le meilleur profit pour leur projet. En adoptant la posture et les comportements entrepreneuriaux, l’entrepreneur et l’intrapreneur mettent leur projet dans un cadre qui l’augmente et une situation propice au succès.

Chez Mandarine CODI, notre accompagnement Miss Mandarine a pour objectif d’insuffler ces comportements et postures aux dirigeants des grandes organisation pour développer leurs capacités à innover, développer, transformer et s’adapter.



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